Revenge / Suzanne Bier
Christian arrive dans un collège en cours d’année alors qu’il vient de perdre sa mère. Cette perte le fragilise et le perturbe dramatiquement.
Malheureusement, son père fuit son chagrin dans son travail et manque d’attention pour son fils qu’il ne réalise pas sombrer.
Christian se lie tout de suite d’amitié dans la personne d’Elias, le souffre-douleur de la classe.
Christian trouve dans cet enfant un moyen de lutter contre l’injustice de la mort de sa mère, en prenant la défense d’Elias.
A 12 ans, les repères peuvent basculer, surtout dans une violence d’école où être le plus fort force le respect de la bande qui abandonnera ses brimades.
Christian frappe violemment l’enfant qui harcèle quotidiennement Elias pour le tenir à l’écart.
Les deux enfants ne mesurent plus la gravité de leurs actes et ayant réussi à tenir à distance ceux qui leur rendaient la vie insupportable à l’école, nourrissent le projet fou de faire sauter la voiture d’un homme violent et agressif qui a giflé le père d’Elias, que celui-ci soupçonne de lâcheté. Cette dérive leur fera toucher la mort de très près.
Le père d’Elias, médecin urgentiste n’est pas lâche. Il fait le tour du monde pour soigner et sauver des pauvres êtres victimes de violences atroces et gratuites dans des pays où la justice et la vie n’ont pas la même valeur. Sa philosophie de vie est par choix le pacifisme, la non-violence comme réponse à la bêtise et la force brutale des hommes.
Son intelligence et sa conception des relations de force sont si opposées à la société et aux principes qui priment dans les cours d’école, que son propre fils le considère couard et moins digne de respect qu’un camarade en manque d’amour.
Très belles interprétations et magnifique plaidoirie en faveur de l’humanisme, de l’intelligence, de la maîtrise de soi au profit de la bêtise et de la violence qui sont la force des faibles.
(c) Véronique Meynier, le 02/04/2016
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